Evidemment quand on va voir ce genre de film, on sait qu'on ne va pas en ressortir tout guilleret. Du coup, ça faisait plusieurs vendredi soirs que je repoussait l'échéance...mais j'avais quand même très envie de le voir. Après une longue bataille pour convaincre J. de reporter la séance du dernier Woody Allen (ce qui pour moi, ne demande pas beaucoup d'efforts, ahem), on s'est enfin installés, prêts pour 2h d'immersion dans le monastère algérien.
Je ne lis plus les critiques avant d'aller au cinéma car je trouve qu'elles m'influencent trop. Forcément j'avais quand même vu que le film mettait d'accord par mal de critiques et le public. La rédaction de Télérama était elle divisée. Une rapide coup d'oeil aux auteurs m'avait quand même rassurée...Et effectivement j'ai été profondément touchée par ce film.
Malgré une période mystique durant mon enfance, je ne suis pas croyante, c'est un fait. Je pense qu'il est possible d'interpréter le film de mille façons, et c'est sa force, il s'adresse à ceux qui ont la foi et à ceux...qui ne l'ont pas. Il se dégage des dialogues, des chants religieux un questionnement universel sur notre place dans ce monde, sur le sens de la vie et de la mort. Rien que ça. C'est très simple et très complexe à la fois.
Pour parler de l'aspect cinéma, puisqu'il ne faut pas le perdre de vue, ce qui frappe d'abord c'est le talent des acteurs. C'est bateau mais ici c'est tellement vrai. Ils sont tous parfaits, de Lambert Wilson à Michael Lonsdale. La mise en scène est très simple, lorgne sur le documentaire même. La lumière est magnifique et les paysages (marocains je crois) aussi.
Près de la fin, le quotidien des prêtres sur lesquels l'étau se resserre prend un nouvel aspect pour proposer une relecture de la Cène. Personne ne parle, la musique est assourdissante et les plans resserrés sur les visages. Une grande scène de cinéma!
Des Hommes et des Dieux a une qualité précieuse: c'est un film qui prend le temps de nous laisser réfléchir à ce qu'on est en train de regarder et à notre propre existence. C'est aussi un film qui doit rester longtemps en mémoire.
Je ne lis plus les critiques avant d'aller au cinéma car je trouve qu'elles m'influencent trop. Forcément j'avais quand même vu que le film mettait d'accord par mal de critiques et le public. La rédaction de Télérama était elle divisée. Une rapide coup d'oeil aux auteurs m'avait quand même rassurée...Et effectivement j'ai été profondément touchée par ce film.
Malgré une période mystique durant mon enfance, je ne suis pas croyante, c'est un fait. Je pense qu'il est possible d'interpréter le film de mille façons, et c'est sa force, il s'adresse à ceux qui ont la foi et à ceux...qui ne l'ont pas. Il se dégage des dialogues, des chants religieux un questionnement universel sur notre place dans ce monde, sur le sens de la vie et de la mort. Rien que ça. C'est très simple et très complexe à la fois.
Pour parler de l'aspect cinéma, puisqu'il ne faut pas le perdre de vue, ce qui frappe d'abord c'est le talent des acteurs. C'est bateau mais ici c'est tellement vrai. Ils sont tous parfaits, de Lambert Wilson à Michael Lonsdale. La mise en scène est très simple, lorgne sur le documentaire même. La lumière est magnifique et les paysages (marocains je crois) aussi.
Près de la fin, le quotidien des prêtres sur lesquels l'étau se resserre prend un nouvel aspect pour proposer une relecture de la Cène. Personne ne parle, la musique est assourdissante et les plans resserrés sur les visages. Une grande scène de cinéma!
Des Hommes et des Dieux a une qualité précieuse: c'est un film qui prend le temps de nous laisser réfléchir à ce qu'on est en train de regarder et à notre propre existence. C'est aussi un film qui doit rester longtemps en mémoire.