mercredi 13 octobre 2010

Le 8 octobre, j'ai vu...

... Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois.
Evidemment quand on va voir ce genre de film, on sait qu'on ne va pas en ressortir tout guilleret. Du coup, ça faisait plusieurs vendredi soirs que je repoussait l'échéance...mais j'avais quand même très envie de le voir. Après une longue bataille pour convaincre J. de reporter la séance du dernier Woody Allen (ce qui pour moi, ne demande pas beaucoup d'efforts, ahem), on s'est enfin installés, prêts pour 2h d'immersion dans le monastère algérien.

Je ne lis plus les critiques avant d'aller au cinéma car je trouve qu'elles m'influencent trop. Forcément j'avais quand même vu que le film mettait d'accord par mal de critiques et le public. La rédaction de Télérama était elle divisée. Une rapide coup d'oeil aux auteurs m'avait quand même rassurée...Et effectivement j'ai été profondément touchée par ce film.


Malgré une période mystique durant mon enfance, je ne suis pas croyante, c'est un fait. Je pense qu'il est possible d'interpréter le film de mille façons, et c'est sa force, il s'adresse à ceux qui ont la foi et à ceux...qui ne l'ont pas. Il se dégage des dialogues, des chants religieux un questionnement universel sur notre place dans ce monde, sur le sens de la vie et de la mort. Rien que ça. C'est très simple et très complexe à la fois.


Pour parler de l'aspect cinéma, puisqu'il ne faut pas le perdre de vue, ce qui frappe d'abord c'est le talent des acteurs. C'est bateau mais ici c'est tellement vrai. Ils sont tous parfaits, de Lambert Wilson à Michael Lonsdale. La mise en scène est très simple, lorgne sur le documentaire même. La lumière est magnifique et les paysages (marocains je crois) aussi.


Près de la fin, le quotidien des prêtres sur lesquels l'étau se resserre prend un nouvel aspect pour proposer une relecture de la Cène. Personne ne parle, la musique est assourdissante et les plans resserrés sur les visages. Une grande scène de cinéma!


Des
Hommes et des Dieux a une qualité précieuse: c'est un film qui prend le temps de nous laisser réfléchir à ce qu'on est en train de regarder et à notre propre existence. C'est aussi un film qui doit rester longtemps en mémoire.

samedi 9 octobre 2010

Le 2 octobre, j'ai goûté...

... un cookie chocolat au lait de Millie's cookies, à la station Opéra.

Ca faisait bien longtemps que je voulais goûter aux cookies de cette chaîne...A Londres, je ne suis jamais tombé devant une enseigne au bon moment. Cet été j'étais à deux doigts d'accomplir mon rêve (!!) à la gare de Manchester, mais j'ai dû me contenter d'apprécier l'odeur alléchante tout en courant avec ma valise pour ne pas rater mon train.

Il y a beaucoup de choix: chocolat noir, blanc, au lait, noix de pécan, cranberries...J'ai décidé de faire sobre et c'était une bonne idée, le cookie était à la hauteur de sa réputation. Pas "cakey" (insulte suprême pour un cookie selon moi!) mais bien dense avec un bon goût de beurre.

Les prix m'ont paru raisonnables (notamment par rapport aux Laura Todd ou ceux qu'on peut trouver à Bagels and Brownies, rue Notre-Dame-des-champs dans le 6ème) et surtout ils sont dégressifs. Je crois me souvenir qu'une boîte de 18 coûte 7euros! Enfin bon, j'ai su rester raisonnable...mais je trouve ça sympa quand on est invité à un dîner par exemple. (encore faut-il passer par la station Opéra, certes...)

Le 2 octobre, j'ai déjeuné...

... chez Yoom, 20 rue des martyrs dans le 9ème.

Quand on est arrivés du métro Notre-Dame-de-Lorette, de loin, on a aperçu la queue à l'entrée du petit restaurant. Bon. Il était déjà 13h45 et c'est peu dire que j'avais très faim.
Plus d'une demi-heure après, on était installés en terrasse, sous le soleil d'automne. A 15h00, enfin, les dim-sums tant attendus arrivaient sur notre table. Le service, certes très aimable, était donc un peu débordé ce jour-là. Mais ce sont les débuts, il faut être indulgent.

(avec un shiba inu en guest star!)


J'avais tellement faim, c'était tellement bon, j'ai eu l'impression de tout engloutir en 2 minutes. La pâte des gyozas était un peu épaisse mais ils étaient néanmoins délicieux. Tout comme les dim-sum au poulet légérement pimenté et ceux aux champignons. En fait c'est simple: ça a du goût et un bon goût!

Le dessert

En dessert, j'ai été scotchée par les tan yuan, des petites boules de pâte de riz au coeur de sésame servis dans une soupe de lait de coco. Ca ne paie pas de mine, mais quand on croque, wow, l'explosion de sésame très sucré est vraiment étonnante! "comfort food" dans toute sa splendeur!

A noter aussi: en apportant les plats, on s'est rendu compte que les dim sum au porc qu'on avait commandés avaient été remplacés par des dim sum aux crevettes. La serveuse est allée voir en cuisine et finalement nous a ramené les dim sum à la crevette pour qu'on les déguste en attendant que ceux qu'on avait commandés soient préparés. J'ai trouvé ça très commerçant, dans d'autres restos je pense qu'on aurait attendu une autre commande pour les reservir...


Il faut compter entre 5 et 7 euros pour chaque portion de dim-sum. En cas de grosse faim ça peut donc monter assez rapidement...

mardi 21 septembre 2010

Interruption momentanée des programmes

Ooops...on voit que la reprise du boulot est passée par là! Me voilà donc dans l'obligation de faire un rattrapage en vrac.
En espérant que la mémoire soit bonne.
Depuis la dernière fois, j'ai donc vu...

...Inception. Moui, bon, pas désagréable sur le moment mais je ne m'en souviendrais probablement pas au moment de faire le top 10 en décembre.



...Tamara Drewe. J'attendais d'avoir fini le livre qui a inspiré la BD qui a inspiré le film (ouf) pour le voir. Bien m'en a pris, c'était d'autant plus agréable de relever les références. Décidément j'adore le contexte de la campagne anglaise! Tout me rappelait mon récent séjour dans le Peak District!
Le film est drôle et mélancolique à la fois, probablement pas une oeuvre majeure de Stephen Frears mais le meilleur film que j'ai vu ces derniers temps.

...The Runaways. De même, pas le film de l'année pour cette biographie du premier groupe de Joan Jett, mais sympathique: les actrices jouent bien, la réalisatrice est tentée par des digressions "artistiques" mais ne s'enfonce pas trop.


J'ai lu...
...Far from the Madding Crowd, de Thomas Hardy. Au programme de l'agreg cette année, mais je l'ai lu pour le plaisir. J'ai eu beaucoup de mal à le commencer, les descriptions de bâtiments à n'en plus finir...dur. Et puis... et puis, je ne sais pas ce qui s'est passé mais je ne pouvais plus le lâcher. Je serrais les dents aux remarques sexistes mais le reste m'a beaucoup plu. (pas trés profond comme critique eheh)


...The Case of the Missing Servant, de Tarquin Hall. J'avais adoré Salaam Brick Lane, dans lequel l'auteur raconte son emménagement dans ce quartier populaire de Londres, lieu de vie de la communauté bangladeshi et pakistanaise de la ville. Ici, l'histoire se passe en Inde, ou un détective est chargé de retrouver une servante, disparue donc. Le ton est léger, c'est drôle et l'intrigue intéressante, une bonne lecture d'été.


J'ai mangé...

...au Youpala bistrot à Saint-Brieuc. Restaurant étoilé de Jean-Marie Baudic, bien caché dans une rue un peu sordide près de la gare. Déco asez surprenante, mélange de vert anis, orange et vieilles poutres.
Il n'y a pas de menu, la serveuse nous précise qu'elle ne sait pas elle-même ce qu'elle va nous apporter. Pas forcément ce que je préfére, je croise les doigts pour éviter les fruits de mer. Nous ne serons pas décus, le plat est vraiment excellent, tellement excellent que je ne me souviens même plus de quel poisson il s'agissait! Honteux! Enfin, je me suis régalé, et le dessert était également à la hauteur: mélange de textures, de chaud-froid, très simple et original à la fois. Vraiment une très bonne adresse.

Je crois que le menu plat+ dessert+verre de vin coûtait 28e.


...au Stübe, ou j'ai goûté le strüdel au boeuf accompagné de riz et d'haricots verts. Très simple et très efficace, c'est décidément une des meilleurs adresses pour les déjeuners sur le pouce.


...à la Régalade Saint-Honoré, après avoir apprécié à plusieurs reprises la version d'origine dans le 14ème. Le décor est très différent, beaucoup plus moderne. En revanche la terrine servie en apéro est la même: excellente! et ce pain!
Le choix du menu s'avère très difficile. En entrée, je me décide pour le saumon mariné. Pas mal mais j'ai préféré celui de la Cantine du Troquet. Pour la suite, du merlu, beaucoup de merlu! Difficile de finir le plat, néanmoins très bon! En dessert, je choisis les figues pochées au vin rouge, sablé breton et glace vanille. Cette dernière ressemble davantage à de la crème fraîche d'ailleurs.
Très bonne soirée mais c'est vrai que j'avais tellement lu d'éloges au sujet de ce resto que j'ai été peut-être un peu déçue.


Je pense que j'en oublie! (mauvais signe?)

Et pour finir, j'ai adoré... ... Arcade Fire, sous le déluge de Rock en Seine, inoubliable!

jeudi 5 août 2010

J'ai lu...

...A Passage to India d'E.M Forster publié en 1924.



L'an dernier à cette époque j'avais lu et apprécié A Room with a View du même auteur. Celui-ci est assez différent mais j'ai également eu beaucoup de plaisir à le lire malgré les digressions religieuses un peu trop longues à mon goût...

Mais j'ai désormais ce dilemme quand je lis des oeuvres "importantes" (mais déjà on sent le problème avec ce terme!): je souhaite les lire pour le plaisir, sans trop m'attarder sur les références, le style, bref sans faire d'analyse littéraire plus approfondie mais en même temps j'ai l'impression de passer à côté de l'oeuvre, de la survoler. Seulement je ne me vois pas relire cinq fois le même livre comme j'ai pu le faire pendant mes études, me pencher sur son contexte etc. Et puis, après j'essaie de me raisonner en me disant qu'il vaut mieux l'avoir lu ainsi que pas du tout...mais au fond je ne suis pas toujours convaincue!

En fait je crois que j'ai apprécié à peu près tous les livres que j'ai étudié à la fac alors qu'ils m'étaients imposés, parce que même si la première impression n'était pas forcément positive, toutes les portes qu'ouvrait une étude approfondie, les interprétations, le champ de possibilités...permettaient de comprendre ce qui faisait de ce livre là un chef d'oeuvre. controversé ou non.

Cette sensation d'avancer de connexions en connexions, ça fourmille au fur et à mesure qu'on s'enfonce dans l'oeuvre, c'est ça qui est excitant, cette impression de logique et de richesse qui saute aux yeux alors qu'on n'en soupçonnait même pas l'existence à la première lecture.


Malheureusement pour en arriver là il faut d'abord faire des efforts...alors pour le moment je me contente du plaisir immédiat mais moindre que procure une lecture simple. Je crois qu'un jour pas trop lointain il faudra que je retourne en cours pour reprendre ce goût à l'effort.


Pas d'analyse poussée de A Passage to India...il y aurait sans doute des tonnes de choses à dire, mais en toute simplicité j'ai quand même apprécié les thèmes soulevés par Forster (et qui doivent lui être chers puisque c'était déjà le cas dans A Room with a View): l'Englishness (notamment révélée à l'étranger donc), les tensions raciales et la difficulté de comprendre l'étranger surtout en ces temps troublés pour les colons et puis bien sûr l'Inde, dont Forster donne une image qui ne devait pas être ordinaire dans les années 20.

mercredi 4 août 2010

Les histoires d'amour finissent mal...en général

Le mode opératoire de M.I.A est toujours le même. D'abord, elle attend que sa victime soit profondément endormie pour prendre place à ses côtés. Pas trop près, pas trop loin non plus.


Puis vient la phase d'observation:

La victime, se sentant épiée, finit par se réveiller. On remarque que la scélérate s'est, entre temps, rapprochée.


Elle tente alors une approche plus directe encore, surprenant quelque peu sa proie.

Celle-ci finit néanmoins par se laisser convaincre par cette branche d'olivier tendue, comment pourrait-elle en effet la refuser?


L'illusion est alors, pour quelques instants, parfaite: c'est un véritable processus de paix auquel nous assistons. Pourtant, un détail devrait mettre la puce à l'oreille de notre pauvre Kazu.
Sur ce cliché, on distingue nettement la petite perfide en train de mordre à pleine gueule la patte avant de sa victime. Pourquoi cette dernière choisit-elle alors d'ignorer ce signe, qui souligne bien le caractère fourbe de l'entreprise?? Hélas, nous ne le saurons jamais!



Commence alors une bataille sans merci:

Et Kazu de penser "ah charognarde! tu m'as encore eue! Si faible est mon coeur!" (enfin du moins l'imagine-t-on).


Kazu se défend bien mais la fougue et la malice de la jeunette ont raison de notre aînée. En effet, la friponne n'hésite pas à user de la célèbre prise "viens-là-que-j't'étouffe".


Kazu se voit donc contrainte d'abdiquer et de laisser M.I.A régner en seule maîtresse sur le saint graal: la couverture jaune.











mardi 3 août 2010

Le 28 juillet, j'ai dîné...

... à la Cantine du Troquet, 101 rue de l'Ouest dans le 14ème.

Arrivés à 21h15, il y a beaucoup de monde, on nous demande de patienter 20 minutes avec un verre de vin et du saucisson. En fait on s'installera 45 minutes après...


Je ne prends pas d'entrée mais mes compagnons goûtent au gaspacho de melon et parmesan, pas mal, et aux oreilles de cochon, très copieuses et visiblement un peu écoeurantes sur le long terme!


Ayant une envie de gravlax ces derniers temps, je trouve un substitut idéal avec le saumon mariné façon cantine: huile d'olive, poivre, citron, c'est simple et très efficace. Je pioche aussi dans les très bonnes frites (énormes) et la piperade que se partage la table.


Je n'ai jamais été très convaincue par les desserts à la Cantine, mais cette fois il y a du gâteau basque à la cerise noire, j'adore ça et on est tout de même dans un resto basque! C'est en effet une bonne décision: il fond dans la bouche, c'est excellent mais la part est énorme et j'ai du mal à finir.


Malgré l'attente la Cantine du Troquet est une adresse sûre et agréable dans le quartier: on sent que Christian Etchebest et ses employés sont contents d'être là.


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